Le revenu de solidarité active (rSa) entre en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine.
Il est versé à des personnes qui travaillent déjà et dont les revenus sont limités. Son montant dépend à la fois de la situation familiale et des revenus du travail. Il peut être soumis à l’obligation d’entreprendre des actions favorisant une meilleure insertion professionnelle et sociale.
L’état et les départements s’associent pour mettre en place cette nouvelle prestation, dont le premier versement interviendra le 6 juillet 2009. Le rSa est versé par les Caisses d’allocations familiales ou les Caisses de mutualité sociale agricole. Il concerne plus de 3 millions de ménages.
Il remplace le revenu minimum d’insertion (RMI), l’allocation de parent isolé (API) et certaines aides forfaitaires temporaires comme la prime de retour à l’emploi.
Le rSa, ça sert à ça !
A compléter les revenus du travail pour ceux qui en ont besoin. Si votre salaire est limité, le rSa peut, sous certaines conditions de ressources et selon votre situation familiale, améliorer votre quotidien, et cela même si vous ne bénéficiez actuellement d’aucune prestation.
A encourager l’activité professionnelle. Quand vous retrouvez un travail, le rSa vous assure un complément de revenus qui vous permet de gagner plus que vos seules prestations.
A lutter contre l’exclusion. Avec le rSa, un interlocuteur unique suit l’ensemble de votre dossier, vous accompagne dans votre recherche d’emploi et vous informe sur les aides qui peuvent faciliter votre reprise d’activité.
À simplifier les minima sociaux. Au lieu de recevoir plusieurs aides séparées (allocation de parent isolé ou RMI ou intéressement proportionnel et forfaitaire à la reprise d’activité) et qui ont des règles complexes, vous recevez une seule et même aide qui intègre plusieurs prestations sociales et demeure stable si votre situation ne change pas.
Qu’est-ce que ça change pour vous ?
Travailleurs à temps plein
Michel, 42 ans, est cariste à temps plein dans un entrepôt.
Payé au Smic, il vit avec Brigitte, sa femme, qui garde leurs deux enfants à la maison. À quatre sur le salaire de Michel, ce n’est pas facile. Grâce au rSa, il bénéficie d’un complément de revenus de 301 euros par mois. Compte tenu de l’ajustement de la prime pour l’emploi, cela correspond à un gain mensuel de 212 euros.
Allocataires du RMI en activité
Amina, 55 ans, est auxiliaire de vie auprès de personnes âgées depuis cinq ans. Elle touche le RMI et travaille trois demi-journées par semaine.
Jusqu’à présent, tout ce que gagnait Amina en travaillant était déduit de son RMI. Comme elle vit seule, elle avait 400 euros par mois. Grâce au rSa, l’aide qu’elle reçoit s’ajoute désormais au salaire qu’elle gagne. Elle vit maintenant avec 240 euros de plus chaque mois. Elle bénéficiera aussi de l’appui d’un conseiller personnel de Pôle emploi pour trouver des heures de travail supplémentaires.
Travailleurs à temps partiel
Mila, 32 ans, travaille comme caissière
Mila gagne 800 euros par mois et touche 87 euros d’allocation de soutien familial pour sa fille de deux ans, qu’elle élève seule. Elle perçoit désormais le rSa et bénéficie d’un complément de revenus supplémentaire de 278 euros par mois. Compte tenu de l’ajustement de la prime pour l’emploi, cela correspond à un gain mensuel d‘environ 200 euros.
Allocataires du RMI sans emploi
Philippe, 35 ans, est au RMI depuis quinze mois. Il habite en zone rurale et il n’a pas le permis de conduire.
Philippe touche le rSa pour un montant équivalent à celui qu’il percevait au RMI. Il est, par ailleurs, en contact régulier avec son conseiller personnel de Pôle emploi, qui le guide dans ses démarches pour retrouver un travail. Grâce à lui, Philippe a, notamment, bénéficié d’une aide pour passer le permis. Un pas important sur le chemin du retour à l’emploi.
Comment ça marche ?
Qui pourra en bénéficier ?
Les personnes :
de plus de 25 ans (ou celles de moins de 25 ans ayant un enfant né ou à naître) ;
exerçant ou reprenant une activité professionnelle, qui peuvent ainsi cumuler revenus du travail et revenus issus de la solidarité ;
sans activité, notamment les bénéficiaires actuels du RMI (revenu minimum d’insertion) ou de l’API (allocation de parent isolé). Le rSa décroît progressivement à mesure que les revenus du travail augmentent.